Ce raisin-là ne se mange pas, il se déguste ! La sélection des grappes les plus mûres, le ciselage puis le conditionnement sont réalisés exclusivement à la main.
En 2016, 485 hectares revendiquent l'AOC et 251 producteurs (répartis sur 76 communes y cultivent entre 2500 et 3500 tonnes/an de Chasselas de Moissac AOC.
En 2011, c'était l'année de la célèbration dess 40 ans d'AOC du Chasselas de Moissac.
Fruit le plus anciennement connu, longtemps utilisé à des fins vinicoles, ce n'est qu'au XVIème siècle que le raisin prend sa place sur la table en
tant que fruit. Un délice que l'on doit à Soliman le Magnifique qui, allié à François Ier lui fit présent de plants de chasselas, immédiatement plantés à
Fontainebleau.
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Au XVIIème siècle, le chasselas acquiert ses lettres de noblesse et devient dessert du roi. En effet, Louis XIV en raffole et son jardinier en cultive
dans les vergers de Versailles. Réservé à la table royale, il fait même l'objet de ventes aux enchères, à partir de 1848.
C'est en 1857, que les premiers plants de chasselas trouvent leur terre d'asile aux alentours de la ville de Moissac. L'arrivée du chemin de fer, en 1858, ouvre des marchés et la culture
gagne tous les coteaux du nord de la Garonne. La culture familiale devient commerciale.
Après la crise du phylloxera, l'introduction de plants résistants à la maladie permet la reprise de la culture du chasselas dans la région de Moissac.
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En 1914, la surface atteint 4100 hectares sur l'ensemble de la zone de production. Dans les années 1930, la ville de Moissac devient « cité uvale » et très vite, la ville prospère
des chasselatiers.
La renommée du chasselas s'affirme dans les années 50. Aujourd'hui, Moissac constitue le plus gros pôle fruitier de la région.
Un grain fin et lumineux, une couleur dorée, une grappe souple, des arômes sucrés, un grain croquant, une pulpe rafraîchissante, le Chasselas de Moissac AOC est véritablement
considéré aujourd'hui comme le joyau des raisins blancs. Sa saveur de fleur miellée est indissociable de son doux terroir et du savoir-faire transmis de génération en génération.
Dès 1953, l'excellence du raisin est reconnue par un décret du 21 juillet qui lui reconnaît une Appellation d'Origine. En 1971, c'est l'Institut National des Appellations
d'Origine (INAO) qui couronne les grappes aux grains juteux en lui attribuant l'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC). Le Chasselas de Moissac AOC est ainsi unique et n'est
pas reproductible ailleurs. Sa qualité gustative et sa saveur délicate proviennent autant des conditions favorables à sa culture qu'à l'engagement des producteurs pour assurer cette qualité.
Aujourd'hui, 660 hectares ont droit à l'AOC. Ce territoire s'étend du nord-ouest du Tarn-et-Garonne au sud du Lot, dans le Quercy.
25 ans après, en 1996, c'est l'Europe qui reconnaît les qualités du Chasselas de Moissac AOC en lui attribuant l'Appellation d'Origine Protégée (AOP).
La cueillette, fractionnée en trois passages, débute fin août et se poursuit jusqu'aux premières gelées. Seules sont choisies les grappes à pleine maturité.
Les chasselatières et chasselatiers cueillent les grappes une à une, laissant quelques jours supplémentaires aux paresseuses pour qu'elles prennent cette teinte dorée, caractéristique
du Chasselas de Moissac AOC.
Chacune d'elles fait ensuite l'objet d'un ciselage à la main, véritable travail d'orfèvre. A l'aide de ciseaux spécifiques très pointus, tous les grains indésirables sont enlevés.
C'est à ce stade qu'est également décidé le conditionnement du chasselas.
Les raisins sont alors immédiatement vendus.
Une partie de la production est conservée en chambre froide pour être commercialisée jusqu'à la fin de l'année. « Le raisin de Noël » est
véritablement une affaire de spécialistes parmi les chasselatiers.
Depuis maintenant trois ans, le syndicat de Défense du Chasselas de Moissac AOC et l'Office de Tourisme de Moissac proposent aux curieux et aux gourmands
de découvrir les richesses gastronomiques et patrimoniales de leur territoire. La nouvelle édition du
« Carnet de Découverte 2011 », disponible depuis la mi-juillet, rassemble toutes
les adresses utiles pour rencontrer les Chasselatiers, déguster leurs productions et partager leur histoire, leur passion.
(Source : Syndicat de Défense du Chasselas de Moissac AOC)
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